vendredi 13 septembre 2013

Breakfast on the mornig tram

Chère Stacey,

Ca commence avec un piano solitaire. Un piano clair et frais qui tinte, même dans des sons pas si aigus. Il est bientôt rejoint par une batterie et un triangle. Dehors, le ciel est bleu, très clair très pâle comme un matin d'hiver. Un frisson me parcourt et je me demande comment j'ai fait pour me passer de l'hiver.

Il fait très froid depuis quelques jours, la faute à un Mistral des familles qui glace jusqu'au plus profond des os. En septembre, ça fait plutôt bizarre de ressortir les couettes et de se dire qu'il est temps de ressortir les couettes.

Desproges que ton album est un album d'hiver, Stacey ! Du Ice Hotel carillonnant jusqu'au What a wonderful world paisible et léger, j'ai envie de me projeter de quelques mois dans le temps et de me retrouver au petit matin, dehors, emmitouflé jusqu'au nez, un bon gros mug rempli de café bouillant entre les mains. Je me souviens d'un chalet dans une bourgade au-dessus de Gap, le Carpe Diem, où ton album aurait été parfait, accompagnant un moment de tendresse et de poésie au lever de la brume avec ma douce.

Tous les morceaux, même tes sambas, même le I wish I could go travelling again qui parle d'été, tout en cet album respire la douceur, la clarté, la la légèreté et la fraîcheur d'un matin ensoleillé d'hiver. Tes reprises en Français de Gainsbourg sont délicieusement suaves et ton jazz accessible, facile, paisible.

Je suis moi-même étonné par la quiétude que me procure ta voix. Agneau de Gainsbourg qui enlève la violence du monde, tu as pris pitié de moi... On redécouvre à chaque saison des albums qu'on croyait connaître par cœur. Je crois que ce week-end, je vais ramoner.

Merci Stacey.
Amicalement,

Hrundy V.

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